Le
cerisier
Tronc- Branches- Ecorce- Bois- Striures rugueuses-
Anneaux de croissance- Ecartèlement en croix- Poussées
horizontales- Elégance de la courbe- Diminution des circonférences-
Jusqu’au rameau, à la brindille- Squelette et chair- Mais le
vert fond dans la lumière, mais le vert croque sous la dent de
l’ombre. Atteint de frémissements tranquilles. Dentelures
discrètes- Bouquets de feuilles- Endroits, envers- Brillance et
matitude- Habit- Quelques rondeurs menues et
roses-rouges :cerises- Rares- Replètes- Cœurs pas assez
mûrs que les merles ont dédaigné- Bijoux- Le cerisier,
l’été.
Tout d’un coup, le vent. Et l’arbre rit de
son bruissement. Le rire se propage, puis sourit, puis se ferme. Le
vent est tombé. Silence d’oiseleur, dans les pépiements
d’hôtes proches. Le cerisier, l’été. Je suis assise Ã
son pied, le regard vers les hauteurs. Contemplation de sieste,
disséquant les sensations, décortiquant les images. Le cerisier,
l’été.
michèle Rosenzweig- l’atelier de l’artisane -2009
poésie en prose
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