Extrait de mon livre « L’atelier de l’artisane »
L’atelier
d’écriture
L’écriture, une passion.
Je fais partie d’un atelier d’écriture qui se réunit
une fois par mois chez un des participants. Tout commence autour
d’un café, le samedi en début d’après midi. On se met
en train, on se met en entrain, bavardant de tout et de rien, dans
la bonne humeur. Puis, moment solennel, nous passons aux choses
sérieuses : nous nous installons autour d’une grande
table, nous sortons stylos, feuilles de papier, blocs notes,
cahiers. Pas besoin de beaucoup de matériel pour créer quand on
aime écrire. L’animatrice propose sous forme de jeu,
une ou plusieurs consignes d’écriture. Car le credo des
ateliers, c’est que la contrainte crée la liberté. Et le
silence se fait, chacun sur sa page, à gratter le papier selon
l’inspiration. Cela dure plus ou moins longtemps. Les visages
sont réfléchis, les yeux se lèvent de temps en temps à la recherche
d’une idée. Le stylo furète ou s’arrête. On cherche la
bonne formulation, une chute, une fin, un zeste
d’humour ou de passion. On se raconte et on se cache, on joue
avec les mots, avec ses émotions. On est presque seul avec
soi-même, et on est bien avec les autres dans le silence ou les
petits bruits de bonne compagnie. On se prend au sérieux ou pas du
tout. On sait qu’on a le droit de rater, de raturer, que
le premier jet est souvent malhabile. Quand le temps imparti
est épuisé, on repose son stylo et on se prépare à la lecture et à
l’écoute. Chacun alors lit à haute voix, mais il n’y a
pas d’obligation, on se réserve le droit de ne pas partager.
On découvre le monde intérieur de l’autre, son style, ses
idées, son imaginaire, quelque chose de son intimité, de sa vie
présente ou passée. On apprend à s’apprécier, à se connaître,
à se deviner .C’est toujours une surprise de voir les
différences exprimées sur un même thème. Cela donne envie
d’essayer d’autres approches, d’aller plus loin,
plus profond, d’explorer, la prochaine fois. A la fin de
l’année, on recueille tous les textes qui nous ont plu et on
fait une compilation-souvenir distribuée à chaque participant. On
finit l’année littéraire par un barbecue dans le jardin de
notre hôte, après une séance d’écriture en plein air. On
continue de s’écrire les uns aux autres pendant les vacances,
pour le plaisir d’envoyer et de recevoir des lettres et des
textes. Le E-mail existe aussi pour les inconditionnels. Nous ne
sommes pas tous des écrivains, juste des gens ordinaires qui créons
des phrases (et jusqu’à des histoires !) pour le simple
plaisir des mots. Une occupation bien futile … mais qui nous
grandit, allez savoir pourquoi !
Article pour le bulletin mensuel de l’association de
promotion des associations « Les gens de
vouloir »….
Michèle rosenzweig- l’atelier de l’artisane – proses
poétiques editions edilivre.com-2009
BEAU PARTAGE !
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…et respect
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