Arrêts sur images
petite souris grise qui grignote le papier, me voilà animale
rhododendron, au nom compliqué plein de fleurs et de sonorités, me voilà végétale
turquoise d’un bleu de clin d’oeil maquillé, me voilà minérale
vent dans les peupliers,et sur les champs de blé
frisson et ondulation
automne comme une saison, âge mûr et fruits mûrs
entre chien et loup est mon heure, juste après le coucher du soleil
une flamboyance qui s’éteint dans un gris bleu, camaïeu
visage, tous les sens à ma portée : ouïe,odorat, goût, vue … et toucher ,
mais oui, passer ma langue sur mes lèvres
Bohême et beau Danube bleu
village et Nègrepelisse, accent du tarn et garonne, arcades d’une place rose
étoile du berger et grande ourse, navigatrice solitaire
le lac de Gaube au pied du Vignemale, randonneuse
salle de bains , thermes romains, plaisir de douche et de parfums
pot de fleur où pousse de l’estragon
Twingo verte ou Volkswagen coccinelle rouge
paréo tahitien à la Gauguin
pas tout à fait mathématique, un peu excentrique, le nombre 9999,01
le son la d’un bol tibétain
ma devise : la garde meurt mais ne se rend pas
mauvaise habitude, grattouiller des boutons
gentillesse, « trop bonne trop conne « ? ne pas me marcher sur les pieds ! Sinon colère froide .
La vache ! Espèce de salaud ! Pauvre type ! Jurons préférés.
Tranquillité d’esprit , sérénité
hospitalité, portes ouvertes, la clé de mon jardin
un goûter de quatre heures, yaourt – confiture de myrtilles, ma cigarette du condamné, en-cas dans ma longue journée, in my day long, in my long journey !
yin et yang sur le Yang Tsé Kiang, avec Confucius et fleurs de lotus, mon portrait chinois
qui suis je ?
Une poète avec ses facettes , bien dans ses baskets!
Michèle Rosenzweig- janvier 2020