la pause niaule saucisson typique du paysan ariégeois
………
un dessin fait d’imagination au crayon….
la pause niaule saucisson typique du paysan ariégeois
………
un dessin fait d’imagination au crayon….
technique : pastel sec sur papier rouge
un côté exotique et un peu vénéneux , non ? j’aime ce dessin
d’imagination pure .ma sensualité s’y révèle pleinement !!!!
les tournesols au café/ aquarelle
ils sont là dans les champs à
suivre le soleil de juillet de leur coeur jaune et
brun épanoui. c’est le temps des grands bouquets
d’été….
Les tournesols de Van Gogh (poème)
Tempéraments de
feu
Fleurs de flammes ocres
et jaunes
Dans le vase vous vous
torturez
De ne plus pouvoir suivre
le soleil
Comme le peintre qui
naguère
Vous coucha sur sa
toile.
Et pourtant vous dansez
encore
Le cœur
allumé
Dans un élan de fin
d’été,
Brusquement arrêté,
brusquement saisi
Par le couteau et la
couleur épaisse.
Ainsi va notre
mûrissement
A l’automne de la
vie
Virevoltant
d’encore jeunesse
Que le vase de
l’âge ne peut contenir…
Comme ce bouquet
exalté
Où bouillonnent éternels
l’amour de Dieu
Et la sève de la
nature,
Sois belle de ton feu,
femme,
Et tourne-toi,
tournesol,
Vers la lumière de Ton
Soleil.
Michèle
rosenzweig
« les leçons de
choses »-2007
la mer ! et le joli village de Collioure
pastel aquarellable
De toutes les choses à
faire,
le temps des listes est
révolu,
la page demande un
sursis
la page réclame la
vie ;
et la femme des petites
affaires
la sous-sous-chef des
affaires secondaires
se
métamorphose,
pirouette qui
ose
l’affront
d’une brave pause.
Elle prend son plus beau
stylo.
Non elle n’écrit
pas au président, ni même au chef de bureau.
Elle mâchonne un peu de
temps
et écrit « ne pas
déranger »
sur ses yeux
pensifs.
Une mouche ne daigne pas
se poser, très affairée,
et bourdonne dans
l’atmosphère
des choses à faire et à
régler.
L’été est dans
l’air
dans le monde des
affaires
et la courbe des
bénéfices a un sourire positif.
Que va-t-elle écrire
…
Madame des ronds de cuir
… Madame du profond soupir …
D’une large
écriture, elle tente l’aventure
D’un vers timide et
naïf.
Elle repousse du regard
la lettre au banquier
et l’agenda et le
calendrier.
Un mot pour commencer qui
effleure sa pensée :
« Va »
V.A.
Deux majuscules et un
ordre d’obtempérer.
« Va ton beau
chemin. »
et le papier offre sa
bouche
et le papier offre sa
main.
Poète, son cœur
volette jusqu’au plafonnier,
et assise à son grand
bureau
elle écoute son tire
d’aile.
Ainsi s’ouvre la
fenêtre
Ainsi glisse le rideau,
sur la pile des dossiers.
« Va,
va… »
et elle plante là les
urgents travaux, et les courriers pêle-mêle..
« Va,
va,
Va ton chemin
beau. »
Ainsi s’échappent
les mots en impétueux crescendo.
Adieu monde si
sérieux
des uniformes
orgueilleux.
« Va, va ton chemin
bleu. »
dit la voie
hiérarchique.
de madame la
bohême
qui rêvasse au milieu des
paperasses
des très importants
messieurs,
et rédige la note-express
d’un chemin creux
très
bucolique.
michèle rosenzweig
« le panier aux mots »
peinture de leonid afremov
Poème à danser
Je veux me rouler de
montagne en montagne
Je veux me rentrer dans
le soleil, je veux,
oui je veux me balancer
du haut du ciel
me parachuter dans un
névé glacé
Je veux sauter au bout
des épis d’herbes hautes
et jouer les lucioles quand le soir tombe.
Je veux m’étirer de
crépuscule en crépuscule
et devenir caméléon
de toutes ces gouaches de
ciel en coton
Je veux cracher la terre
molle
la terre grasse, la terre aigre
la terre plantée.
Je veux passer ma main
dans les cheveux des sapins
et faire
voler
les plumes des oiseaux
comme un édredon crevé.
Je veux racler les
pierres et les rochers
de mes ongles et de les dents.
Je veux marier la voûte
de mes pieds
aux torsures et aux nœuds des troncs
secs.
Je veux faire couler le
jus mauve
et bleu
et jaune
et rouge sang
des fleurs de l’été.
Je veux faire transpirer
le soleil
en jetant mes cils autour
de ses rayons
Je veux me
barioler
Je veux vivre nue et
glisser
sur le torrent de ma
propre peau
Je veux griffer le vent
et je veux
qu’il
m’arrose des cheveux jusqu’aux
pieds.
Je suis femme et je suis nature
Je suis crue comme la
beauté
Mon corps est une larve
épanouie
Une respiration du
monde
Une maison de
terre.
Michèle Rosenzweig
le pain et la
faim-1990
la peinture n’est pas de
moi je l’avais dans mes archives j’ai perdu le nom de l’artiste….
photographie de Lucien Clergue ( Genèse)
Osmose
Je suis enfin venue au
monde.
Je suis enfin la fibre
d’écorce
enfin la motte de terre
enfin l’essence d’homme.
Je me donne au soleil aux astres
à la nuit
Je me donne à ce que je ne
comprends pas
Je me donne à tout ce qui vibre
en moi.
L’herbe pousse,
jaunit.
La graine naît de la terre par
une main bénéfique.
Homme puissance, homme amour,
homme vérité.
Mon corps appartient au
temps.
Hors du temps passé et présent me
rongent la peau.
Mon esprit voyage
incrédule
au-dedans du
minuscule.
Mon corps appartient au
monde
carapace qui s’étiole, carapace qui bat.
Je suis le rythme de
saisons
Je suis le rythme de la
création
Je suis le rythme des
organes
Je suis, je danse, je poursuis le
noyau de la vie.
Tout s’ébat, palpite, tout
virevolte, grande spirale
Et moi, mes os vibrent de
l’amour
mon esprit m’y conduit
et le vrai avec le vrai enfin je
réunis.
Du plus petit atome à la plus
massue des montagnes
du plus petit vivant au plus
grand désert
J’appartiens à ce
fourmillement.
Je trouve dans le jour qui
vient
la nourriture pour ma tête et
pour mes bras.
Il est des jours où je ne
sais
que malaxer la terre grasse de
mes pieds
Il est des jours où je ne
trouve
qu’une onde en pointillés,
un fil prêt à casser
pour m’incarner en
toi.
Il est des jours nuageux de
fatigue et de paresse
liquéfiant mon cœur
putréfié.
Il est des jours où qui me
touche
laisse sa trace d’escargot
vers la joie de vivre
ou sa trace de vol d’oiseau
vers la douleur.
Je pourrais vivre dans un brin
d’herbe
ou dans un tronc fibreux
que je remonterais à
contre-courant
en léchant la sève, en escaladant
les nœuds.
Je pourrais vivre au creux de
toi
quand ton sang rougit le
mien
quand tes doigts deviennent mes
doigts.
Il est des soleils que l’on
choisit
La lumière trop vive me fait mal
aux yeux
Mais il est des beautés, il est
des amours
Que je VEUX.
Michèle Rosen(
rosenzweig)
« le pain et la
faim »- 1990
le village aux palmiers
Voyage à Djerba : le soleil sur la blancheur des maisons
croquées au pastel sec sur fond noir
voyage à Djerba : lumière , couleur , j’ai dessiné cette petite
casbah près de la mer avec des pastels secs sur fond noir
deux courants contraires et les poissons à l’aise dans les deux
sens dans une harmonie sous marine .
nos oppositions veulent trouver un sens mais c’est
dans l’acceptation des contraires que l’on trouve l’harmonie
……se laisser faire corps avec le courant porteur
technique : acrylique sur carton toilé , brosse et
couteau